Elle souffrait, son corps en entier semblait échorché et elle avait du mal à mouver ses membres. N'osant pas ouvrir les yeux, craignant ne retrouver que quelques bouts de son corps chétif, Isa les gardait obstinément clos, avec une force et une volonté que seule la peur sait vous donner. Tatant le sol de sa main droite, la moins endomagé sur le plan de la douleur, elle reconnue du bois. Il s'agissait probablement d'un morceau de table ou encore de sa chaise, mais que faisait ce morceau sous elle? Elle n'arrivait pas à se rappeller tout, que c'était-il passé? Pourquoi sentait-elle ce froid effroyable se glisser sous sa jupe, lui caressant l'entre-cuisse avec une attention fort peu respectable. Et que dire de son ventre, elle sentait cette même caresse ignoble, le frigorifier de toute sa méchanceté. Était-elle une victime d'acte grossier? Elle ne se rappellait tout simplement pas, pourquoi n'arrivait-elle pas à se rappeller! Puis, elle sentit un déclic se faire dans son esprit embrumé, le tremblement, il y avait eu un tremblement...
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▪ Flashback ▪
Il faisait beau, le ciel était claire et son avion en carton à la main, c'était une joyeuse Isa qui rejoignait l'école. Elle serait probablement la première arrivée, elle le savait bien, en se levant aussi tôt et en prenant le chemin de l'école d'aussi bonne heure, elle n'en serait pas étonnée. Mais sa ponctualité ce jour là n'avait rien à voir avec son désir d'en finir au plus tôt avec cette journée de classe improvisé par son professeur mais bien pour une toute autre attention qu'elle réservait à quelqu'un qui lui était extrèment chère. En effet, aujourd'hui était un jour de fête, Iso allait atteindre ses six ans et elle n'arriverait pas les mains vides. Aussi, c'était une pétillante Isa qui c'était penché devant la vitrine du magasin de jouet, dévorant des yeux le petit avion dont son cousin ne tarissait pas d'éloge, ayant vue le même dans une fête d'un camarade de classe. Il le voulait, il en rêvait et finalement, Isa avait la chance de pouvoir le lui offrir, son cher paternel lui ayant offert un petit bonus sur sa minuscule allocation. L'avion n'était que peu coûteux mais Isa gagnait si peu...
▪ End of Flashback ▪
L'avion, elle avait acheté un avion, elle le savait. Mais où pouvait se trouver ce précieux jouet? Oubliant immédiatement le facheux état dans lequel elle se trouvait, le vent froid lui fouettant les cheveux, elle tata de nouveau le sol, à la recherche de ce précieux objet. Elle ne pouvait pourtant pas se convaincre d'ouvrir les yeux, le tout lui semblant bien trop fastidieux, trop immense. Non, c'était tout simplement impossible et puis la peur lui rongeait l'estomac, lui donnant une impression de faim intarissable. Aucun carton, aucune aile, aucune petite hélice fabriqué avec amour, ne vint effleurer ses doigts engourdis, alors qu'une seule main s'efforçait de travailler. Elle n'arriverait à rien avec si peu, elle devait se servir de ses deux mains et puis, il fallait qu'elle repousse sa jupe plus bas, elle n'avait pas envie qu'on découvre le genre de sous-vêtement qu'elle utilisait. Sa main gauche semblait ominprésente, elle la sentait mais n'arrivait pas à la bouger, seul le bout de ses doigts semblait exister. Puis, comme jaloux de l'attention qu'elle donnait à ses cinq petites extrémités gelés, son poignet donna signe de vie dans un élancement de douleur qu'elle avait rarement connue.
Échappant un gémissement, elle se tortilla de pure douleur alors que l'une de ses jambes repoussait rageusement un grand bout de bois, qu'elle aurait crut plus pesant. Ouvrant alors les yeux, les tournant avec panique vers son poignet endommager, une larme coula le long de sa joue pâle. Poupée de porcelaine désarticulé, voilà le nom que l'on aurait pu donné à cette scène atroce dont elle était l'unique personnage. Son poignet, autrefois si fin, si maladivement pâle et fragile, était dorénavant enflé et d'une couleur écarlate qui ne fit qu'agraver son maux de ventre. La peur grandissait dans ses yeux immenses, la laissant se mordre l'intérieur des lèvres alors qu'elle refermait les yeux, tentant tant bien que mal d'oublier cette vision d'horreur que son poignet cassé lui évocait. Et ses jambes? L'une d'entres-elles bougeait, elle avait même repousser un obstacle mais son autre jambe, elle? Gardant ses yeux fermé avec force, gémissant tout bas alors qu'elle sanglotait sous le poid de la peur et de sa douleur, elle ouvrit finalement les yeux après avoir soulevé très légèrement la tête. Sa jambe gauche, libre de mouvement, ne semblait qu'égratigné et recouverte par ci, par là de petite croute de sang, bref un bon présage pour elle. Mais son autre jambe était dans un piteux état, ouverte sur la gauche du genoux, descendant méchament plus bas. Elle évalua toutefois la plaie comme superficielle, elle n'aurait probablement pas besoin de point de suture, le tout semblait pis qu'il ne l'était.
▪ Flashback ▪
Installé à sa table de travaille, elle avait vue arrivée les quelques membres de sa classe du samedi. Ils étaient tous vêtue de vêtement joyeux et léger, signe que l'été était bien entamé et joyeusement chaud. Isa se contenta d'accorder de petit sourire polie à chacun de ses camarades de classe, retournant ensuite à ses études. Puis il arriva, celui qu'elle aimait tant, presque un frère à ses yeux, Noah. Il ne prit pas place, se contentant de déposer son sac sur un pupitre sans y faire vraiment attention. Un sourire tout simple lui fit rapidement comprendre qu'il n'était pas d'humeur à faire causette et Isa se contenta de rabaisser ses yeux sur son cahier. Elle avait peu d'ami et de ce fait, respectait d'autant plus les envies de ses deux seules personnes si spéciales à ses yeux. Caméo arriva et elle ne leva pas un instant ses yeux sur cet étrange être. Elle connaissait bien Prune, sa jumelle mais le jumeau restait un mystère complet et effrayant pour la petite infirmière qu'elle était.
Elle ne l'avait jamais avouer à sa deuxième moitié mais Caméo lui inspirait crainte et effrois. Quelque chose dans son regard la laissait tressaillir de peur, une chose qu'elle retrouvait à quelques rares occasions dans les yeux de sa si chère Prune. Cet éclat dément, effrayant qu'elle s'assurait toujours de repousser sous l'idée de pure imagination, dans le cas de sa Prunette, ne semblait jamais vouloir quitter les yeux de Caméo. Mauvais présage? Elle n'était pas assez idiote pour se croire médium ou devin mais pas non plus assez stupide pour ne pas prendre cette impression pour de pure hallucination. Aussi, s'assurait-elle toujours de maintenir une assez grande distance entres eux. Elle se demanda alors pourquoi Prune n'était pas là, elle ne quittait pratiquement jamais les côtés de son jumeau, c'était plutôt étrange même de le voir seul. Se gardant bien de le lui demander, elle vit alors Noah paniquer légèrement devant les grandes fenêtres de la classe, ce qui la laissa sourire, s'interrogeant sur l'émois qui le tenait d'assaut. Il n'eut pourtant pas la bonne volonté de lui répondre et se contenta d'un petit signe en sa direction. Elle s'en contenta, le peu d'attention dont elle faisait preuve ce jour là ne l'intéressant pas réellement, une certaine avion flottant dans ses pensées.
▪ End of Flashback ▪
Oui, elle était dans la classe, elle s'en rappellait bien. Lorsque les secousses avait eu lieu, peu après l'arrivée de sa si chère amie, elle s'était trouvé dans la classe. Pourtant, le froid qui la retenait de force, ne semblait pouvoir vivre dans une classe, où se trouvait-elle donc? Réouvrant ses yeux effrayés, l'horreur fit place à la peur, la submergeant de toute sa puissance. Se redressant grâce à son unique main indemne, elle recula de quelques centimètre sur les fesses, ses jambes la repoussant plus loin vers l'arrière. Un désert, une effrayante scène de chaos le plus totale se jouait devant ses grand yeux paniqués. Mais où se trouvait-elle? Le Japon ne ressemblait pas à ça, le ciel se faisait nuageux et une odeur de malheur flottait dans l'air glacé qui l'environnait de toutes parts. Elle devait se sortir de cet endroit macabre et vidé de toute vie. Pourtant, c'est avec une frénésie qu'elle ne se connaissait pas qu'elle chercha dès lors, de ses yeux, l'école, qui se trouvait finalement dans son dos. Horreur encore une fois, l'immeuble autrefois d'un banalisme acceuillant, avait un aspect effrayant et dépouillé, qui lui donnait froid dans le dos.
Mais dans quel cauchemard se trouvait-elle donc? Et comment avait-elle attèrit là? Un trou dans la parois d'une des classes répondit à sa question, la laissant échapper une autre larme. Elle n'avait plus mal, la douleur se faisant superflus sous autant de peur, de crainte et de stupéfaction. Non, Isa avait peur, atrocément peur de ce qui aurait pu lui arrivée. Si elle avait bel et bien été expulser de la pièce où elle se trouvait quelques minutes plus tôt, elle aurait pu y laisser plus qu'un poignet cassé et une jambe amoché. Le visage recouvert de poussière, lui donnant un air grisâtre et sâle, elle avait une mine horrible. Sans parler de sa joue gauche qui lui picotait, probablement du à un éraflement, qui avait probablement résulté de sa chute. Mais si toutes ses blessures en aurait fait pleurer plus d'une, la petite Isa, la chétive petite écolière, se redressa courageusement. Après tout, si elle était tombé, peut-être y avait-il d'autre élève près d'elle, bien plus amoché qu'elle. Avançant d'un pas incertain, boiteux et plus fébrile qu'a son habitude, elle fut toutefois soulagé de découvrire son humble sac à dos.